devenir écrivain

Si vous êtes ici, c’est que vous avez pour ambition de devenir écrivain.

Et bien qu’un tel projet soit excitant et extrêmement enrichissant, il reste difficile de le faire aboutir.

Notamment parce qu’en se lançant sans être vraiment prêt, on prend le risque de se vautrer dans les pires pièges possibles.

Je sais de quoi je parle, j’ai moi-même commis bon nombre de ces erreurs à mes débuts.

Eviter ces erreurs, c’est gagner un temps considérable et esquiver tout un tas de problème dont on se passerait bien.

Découvrez donc ces 21 erreurs pour être sûrs de ne jamais les commettre.

1 – Ne soyez pas votre propre héros:

Les écrivains débutants ont parfois tendance à s’inspirer d’eux-mêmes pour créer leur protagoniste.

Cela pose problème.

Il n’est pas évident de se juger et se jauger soi-même.

Pourtant, ce sera nécessaire pour la crédibilité du personnage.

Un exemple tout con:

L’écrivain est très réservé, timide, et donc son protagoniste qu’il a fait à son image l’est aussi.

Sauf que là où l’écrivain en question n’aurait jamais pris la parole en public pour faire un discours poignant, son personnage va le faire.

Et il va le faire parce que l’écrivain timide rêverait de le faire, rêverait d’en être capable.

Mais ça n’est pas le cas.

Et le personnage se retrouve donc avec une certaine incohérence.

Bien sûr, on peut imaginer un personnage qui évolue suffisamment pour en être capable, mais le risque quand on s’inspire de soi-même c’est de ne pas avoir conscience des étapes que doit franchir le personnage pour passer d’un point A à un point B.

Remarque n°1: Si votre roman est une autofiction dont toute l’intrigue tourne autour de votre histoire, vous pouvez être votre propre protagoniste. Tout simplement parce que si le récit est biaisé par votre jugement, ce ne sera pas la faute d’un écrivain jaugeant mal la nature humaine, mais simplement le point de vue d’un des personnages sur ce qu’il a vécu.

Remarque n°2: Vous pouvez bien sûr vous inspirez de vous-mêmes, comme de vos proches ou de qui que ce soit, pour créer vos personnages. Ce qu’il faut éviter c’est de se projeter dedans. De se dire, je l’appelle autrement, mais au fond je sais que ce personnage, c’est moi.

2 – Devenir écrivain en étant original ?

Lorsqu’un débutant cherche à devenir écrivain, il a parfois tendance à vouloir être original pour le simple fait… D’être original.

L’originalité peut être intéressante, mais il ne faut pas la chercher à tout prix.

Ecrire son récit en utilisant le futur comme temps de base, c’est sacrément original.

Mais est-ce que c’est bien utile ?

Est-ce que ça rend l’histoire plus intéressante, ou plus bizarre ?

Tout va dépendre de si cet élément « original » a un sens particulier vis à vis de votre récit.

Si ce n’est pas le cas, c’est sûrement que cet élément est superflu et ne devrait pas apparaître dans votre roman.

L’originalité n’est une bonne chose que lorsqu’elle est nécessaire.

3 – Penser qu’écrire sera facile:

Cette erreur là est courante.

Et parfois, elle retire purement et simplement le désir de devenir écrivain.

Cette erreur, c’est de minimiser le travail à fournir pour écrire un roman.

Si vous en êtes à votre premier roman et que vous vous fixez 6 mois pour avoir votre roman au propre…

Vous allez tomber de haut.

Parce que tenir le rythme pour écrire régulièrement sera difficile.

Parce que vous aurez besoin de revenir de nombreuses fois sur certains passages avant qu’ils vous conviennent.

Parce qu’un premier jet est finalement plus éloigné d’une version finale que ce que vous imaginiez.

Bref, écrire un roman demande beaucoup plus de travail que ce que bon nombre de débutants pensent.

Et lorsqu’ils se rendent compte que leurs objectifs ambitieux sont loin, très loin d’être atteints, le moral en prend un coup.

À tel point que certains abandonnent le projet en cours, voire l’écriture de manière générale.

Alors soyez biens conscients que de nombreux imprévus surviendront et qu’un retard n’est pas une fatalité.

4 – Attendre LA bonne idée:

Le syndrome de l’écrivain peureux.

Se lancer dans une tâche aussi grande qu’un roman, c’est excitant.

Mais, il faut l’avouer c’est aussi un peu stressant.

C’est un petit pas qui paraît grand.

Et par peur de ce petit pas, certains écrivains se convainquent qu’ils n’ont pas encore trouvé la bonne idée pour se lancer.

Alors ils passent leur temps à chercher, à chercher.

Et au final ils en restent au même point: au départ.

C’est une énorme erreur.

Parce que pour devenir écrivain, déjà, il faut commencer à écrire.

Même si les premiers écrits ne sont pas de qualité, ils auront permis de progresser.

Ils n’auront donc pas été une perte de temps, au contraire.

Et surtout: une idée n’est jamais bonne.

Elle le devient.

Les idées, c’est comme les cartes au poker.

Ce qui compte, c’est ce que vous en faites.

Une idée qui paraît géniale ne le sera vraiment que si elle est correctement exploitée.

Et au contraire, certaines idées qui paraissent banales deviennent géniales lorsqu’elles sont bien développées, intégrées à une histoire et des personnages.

Alors cessez d’attendre la bonne idée et commencez à vous la créer.

5 – Switcher dès l’arrivée de la difficulté:

Une erreur classique.

J’écris, tout va bien.

Certains problèmes surgissent, je les dépasse.

Puis un souci un peu plus gros, plus casse-tête, apparaît.

Et là, je me met à avoir plein de nouvelles idées pour d’autres histoires.

Vous avez été dans cette situation ?

Attention c’est un piège.

Se laisser aller à commencer une nouvelle histoire lorsque vous rencontrez une difficulté dans celle que vous rencontrez, c’est vous habituer à abandonner dès que c’est compliqué.

Dites vous ceci: si au cours de votre prochaine histoire, vous tombez aussi sur des difficultés et que d’autres bonnes idées vous viennent, que va-t-il se passer ?

Vous allez encore abandonner un projet en vous convainquant que c’est uniquement parce que vous en avez trouvé un plus prometteur.

Et avec cette logique, vous n’en finirez jamais aucun.

6 – Être irrégulier:

Le secret ultime pour devenir écrivain ?

C’est la régularité.

Chacun peut avoir son type de régularité.

1h tous les jours.

3h tous les dimanche.

À fond, tous les jours, mais que deux mois par an.

Certaines approches seront plus efficaces que d’autres, et surtout certaines vous correspondront mieux que d’autres.

Mais l’on progresse vraiment en écriture lorsqu’on arrive à trouver son rythme.

Ecrire 30h en une semaine, c’est bien.

Mais écrire 2h par semaine, toutes les semaines, toute l’année, au final c’est mieux.

Et ça ancre l’habitude d’écrire dans votre esprit.

Ce qui rend, petit à petit, la tâche plus facile.

7 – Trop utiliser les incises:

Une incise c’est le « dit Robert en levant les yeux » ou le « chuchota-t-elle » ou encore le « cria-t-il » qu’on retrouve dans un dialogue.

Quand on cherche à devenir écrivain, on a tendance à penser que les incises apportent des détails bienvenues.

Effectivement, si je précise que c’est Robert qui parle, au moins mes lecteurs savent qui parle…

Mais le mieux, c’est encore que la logique du dialogue leur permette de comprendre qui parle, sans avoir besoin de le préciser.

Sur le même principe, pourquoi préciser qu’un personnage crie si l’on finit la ligne de dialogue par un point d’exclamation ?

Les incises inutiles alourdissent le dialogue et donc le texte.

J’insiste sur le « inutiles ».

Parce que je ne suis pas en train de vous dire qu’il faut abandonner les incises, juste qu’il faut avoir conscience de la lourdeur qu’elles peuvent apporter afin d’éviter d’en utiliser à mauvais escient.

8 – Se lancer sans préparation:

Je vais tout de suite venir nuancer cette erreur.

On peut très bien se lancer sans avoir un plan en tête.

Ou bien qu’une partie.

Ce n’est pas grave.

Le plus important étant de se lancer.

Par contre, il faut penser à le travailler à côté.

Il ne s’agit pas d’écrire 20 chapitres avant de commencer à structurer son récit.

Parce que là, vous risquez de vous confrontez à des problèmes dans votre récit que vous ne saurez résoudre sans réécrire tout ce que vous venez de coucher sur le papier.

Alors lancez-vous, mais préparez peu de temps après la suite de votre roman.

Visualisez la fin.

Voyez comment vous pouvez amener votre récit dans cette direction.

Quelles pierres vous devez poser pour, petit à petit, bâtir cette histoire de manière cohérente et percutante.

9 – Copier plutôt que voler:

Vous me direz, il ne faut ni copier, ni voler ?

Eh bien, c’est faux.

Vous me direz que c’est pareil ?

Eh bien, c’est faux.

Copier, c’est voir un élément d’une autre histoire, et le modifier pour qu’on ne se rende pas compte de la ressemblance dans votre histoire.

Sauf que cette méthode donne souvent une copie moins réussie et pas si invisible que ça.

Pour devenir écrivain, il faut savoir voler.

C’est-à-dire, prendre un élément d’une autre histoire et, non pas le dissimuler dans la vôtre, mais l’y intégrer, logiquement.

Un débutant copie bêtement comme un élève qui va jusqu’à écrire le prénom de son voisin sur sa propre feuille.

Un écrivain confirmé prend l’idée qui l’intéresse et il l’a fait sienne.

Il l’adapte pour qu’elle ait le même impact mais dans son récit.

Et derrière, il l’assume.

C’est là qu’il dit « je me suis beaucoup inspiré de tel livre ou de tel auteur ».

Et c’est totalement O.K. parce qu’il n’a pas recopié, il a réinventé.

10 – Se décourager face à l’imperfection:

Prendre du recul par rapport à son texte est parfois compliqué.

On est tellement plongé en permanence dedans qu’on a du mal à en apprécier les qualités.

Des fois, c’est aussi simplement que le texte demande à être retravailler.

Et ce n’est pas grave.

Voyez ça comme l’esquisse d’un dessin.

L’esquisse ne sera pas satisfaisante comme dessin final.

Mais elle n’est pas une perte de temps pour autant.

Elle n’est pas un échec.

Elle est une étape.

Une grosse partie de votre texte demandera à être retravaillée, alors ne vous découragez pas lorsque vos phrases vous paraissent fades.

C’est une ébauche que vous peaufinerez, petit à petit.

11 – Devenir écrivain en inondant de descriptions:

Déjà, une erreur évidente est de simplement accorder trop de temps aux descriptions.

Celles-ci sont importantes, mais si vous avez trois pages de description pour une page d’interactions… Les lecteurs vont se faire chier.

Maintenant, même une description courte peut être néfaste, lorsqu’elle est trop restrictive.

L’idée, c’est de faire confiance à l’imagination des lecteurs.

Si vous indiquez qu’un personnage rentre dans une forêt sombre, pas besoin de décrire la couleur des arbres…

Ni de dire qu’elle est si grande qu’on ne voit pas où elle se termine…

Non, « une forêt sombre » est suffisamment explicite.

On comprend que le lieu est un peu lugubre.

On sait ce qu’est une forêt donc on comprend bien que les arbres bloquent l’horizon et dissimulent la fin de la forêt.

Et les arbres ne seront pas en noir et blanc dans l’esprit des lecteurs si vous n’indiquez pas leur couleur.

Tous ces détails sont bien plus forts s’ils sont insinués, sous-entendus, sans être directement dits.

Les lecteurs n’en seront que plus immergés.

Note: Bien sûr, si certains détails doivent être spécifiés pour le bien de l’histoire, il ne faut pas les négliger. Pareil si certains détails ne peuvent être imaginés s’ils ne sont pas indiqués. Les arbres de la forêt sont bleus ? Mieux vaut le préciser, sinon aucun de vos lecteurs ne se les imaginera ainsi.

12 – Il faut être écrivain pour écrire:

C’est le syndrome de l’imposteur.

« Je ne suis pas écrivain alors d’où je me permets d’écrire ?

Qu’est-ce qui me fait croire que quiconque voudra me lire ?

Un roman est un travail monstre et moi qui n’en ai jamais écrit je prétends que je vais le faire ? C’est prétentieux!« 

Tout ça est faux.

Pour une raison toute simple:

Il ne faut pas être écrivain pour écrire.

Il faut écrire pour devenir écrivain.

Ce n’est pas le statut qui vous donne la légitimité d’agir.

C’est le fait d’agir qui vous attribuera le statut.

Alors si vous voulez devenir écrivain, ne vous posez pas ce genre de questions.

Contentez-vous d’une chose:

Allez écrire !

13 – Raconter toute l’histoire:

C’est une erreur courante chez les apprentis écrivains.

Avoir tendance à tout raconter.

Ne pas se rendre compte qu’un trou dans l’histoire sera comblé automatiquement par les lecteurs.

(Du moins, si le trou apparaît dans un passage sans importance.)

Si votre personnage rentre chez lui et que tout ce qu’il fait de sa soirée, de sa nuit et de sa matinée est sans importance, il n’y a aucune raison de s’attarder dessus.

À la place, on fait une ellipse, un « saut dans le temps ».

« Richard quitta le bureau à 17h pour rejoindre sa famille.

Le lendemain midi, il arriva à son rendez-vous avec 30 minutes de retard. »

Tout ce qu’il fait entre 17h et le lendemain midi, nous l’ignorons.

On peut l’imaginer, mais on a aucune certitude.

Sauf que ce n’est pas grave, si c’était important, le narrateur nous l’aurait raconté.

Et on voit bien dans cet exemple que l’ellipse ne pose aucun problème.

On ne se dit pas entre les deux phrases « Mince, il a sauté une demi-journée du récit, comment je vais comprendre la suite alors qu’il me manque ça? »

Non, on continue à lire naturellement.

Pour devenir écrivain, vous devez donc avoir conscience que tout n’a pas besoin d’être dit.

C’est d’ailleurs la différence entre un récit et une histoire.

L’histoire c’est ce qu’il s’est passé, objectivement et en détails.

Mais l’histoire c’est ce que vous imaginez dans votre crâne, pas ce que vous racontez au final.

Ce que vous racontez, c’est un récit.

Un point de vue de cette histoire.

Composé de moments précis que vous avez délibérément choisis.

La soirée ennuyante d’un personnage fait peut-être partie de l’histoire, mais probablement pas du récit.

14 – Croire en la motivation:

La motivation est une fausse alliée.

Lorsqu’elle est avec nous, elle nous permet de faire des miracles.

On se sent confiant.

On est efficace.

Et lorsqu’elle disparaît, on est perdus…

On a plus aucune envie…

Si ce n’est abandonner.

Croire en la motivation c’est se rendre dépendant d’elle.

Si elle est là, tout roule.

Si elle est absente, c’est la catastrophe.

Problématique, n’est-ce pas ?

À la place, il faut faire appel à la discipline.

La discipline c’est (par exemple), j’écris tous les matins 30 minutes dès le levé. Ou bien chaque dimanche pendant 1h.

C’est une règle de vie qu’on se fixe au même titre qu’aller se doucher alors qu’on a qu’une envie: aller se coucher.

L’avantage est double.

D’une part, la discipline n’est pas hasardeuse.

La règle, et donc le comportement à respecter, est là quoi qu’il arrive.

D’autre part, grâce à la discipline on finit par trouver la motivation.

C’est bien simple, le motivation n’est pas un élément nécessaire à l’écriture, s’en est une conséquence.

Si vous vous mettez à écrire par discipline, petit à petit, le temps de rentrer dans le bain, la motivation surgira.

Et ce qui vous semblez être un effort insurmontable au début devient un moment enthousiasmant.

Vous voulez devenir écrivain ? Ecrire un roman entier ?

Oubliez la motivation et souriez à la discipline.

15 – Suivre aveuglément des conseils d’écriture:

Si vous regardez un peu sur internet, vous trouverez un tas de conseils contradictoires.

« Comment devenir écrivain ? Ecrivez sans penser à la suite, le reste viendra tout seul. »

« Comment devenir écrivain ? Structurez et écrivez. Encore et encore. »

Personnellement, je crois plutôt en la seconde proposition.

Mais le fait est que vous ne pouvez pas suivre tous les conseils en même temps puisqu’ils se contredisent.

Ce qui veut dire qu’il faut faire un choix.

Et ce choix dépend avant tout de vous.

J’ai tendance à plutôt conseiller d’écrire le matin parce vous n’avez pas encore la fatigue de la journée qui vous pousse à sauter une séance d’écriture et parce que vous commencez ainsi votre journée du bon pied, en ayan fait avancer votre rêve.

Mais si vous pétez la forme le soir et que vous manquez cruellement de temps le matin, il est évident que ce conseil ne vous convient pas.

Testez des choses.

Voyez ce qui marche pour vous.

Et créez vos propres règles.

16 – Penser qu’un jet suffira:

Au tout début d’un projet aussi gros qu’un roman, on ne se rend pas bien compte de la tâche à accomplir.

Et lorsqu’on écrit un chapitre, on a tendance à penser que celui-ci sera tel quel dans la version finale.

C’est une double erreur.

Déjà parce que ça peut vous mettre une certaine pression.

Si en vous relisant, vous ne trouvez pas ça super…

Et qu’en plus vous considérez qu’il s’agit de la version définitive, c’est décourageant.

Et ensuite parce qu’un premier jet ne suffit pas pour un roman.

Il faudra repasser plusieurs fois dessus.

Pour la cohérence interne du récit.

Pour améliorer certains passages.

Pour remodeler certaines tournures de phrases.

Pour de petites fautes basiques.

Alors si vous êtes persuadé que le premier jet suffira, vous tomberez de haut en découvrant tout le travail qu’il reste à fournir.

17 – Dire plutôt que montrer:

C’est contraire à l’une des « règles » de base permettant aux lecteurs de s’immerger dans le récit.

Et pour devenir écrivain, vous allez devoir la maîtriser.

En gros, on essaie au maximum d’insinuer les choses plutôt que de les dire directement.

Noir sur blanc.

Par exemple, on évitera d’écrire:

« Il prit peur devant le film. »

Mais on partira plutôt sur quelque chose de ce genre:

« Dès les premières minutes du film, il se recroquevilla dans le canapé, comme si les monstres s’apprêtaient à traverser l’écran. »

Dans le premier cas, on nous a donné une info parmi tant d’autres, c’est qu’il a peur.

Dans le second, on nous montre ce qu’il se passe et on en déduit, on comprend, qu’il a peur.

La seconde méthode est bien plus immersive.

Par contre, vous avez dû remarquer qu’elle était aussi plus longue.

C’est pour ça qu’un mélange des deux est en réalité le meilleur combo.

On « montre » donc les informations les plus importantes, ce qui demande plus de mots.

Et on « dit » de but en blanc les informations plus anecdotiques, ce qui sera plus court.

18 – Le manque de conflit:

Une des composantes majeures d’une histoire est le conflit.

Si vous analysez un peu vos lectures, vous découvrirez qu’il y a très peu de passages sans conflit.

Et que les moments où vous perdez un peu d’intérêt pour l’histoire sont souvent des passages qui en sont justement dépourvus.

Parce que ce sont les conflits et leurs résolutions qui nous attirent.

Nous lecteurs, humains même.

Une grosse erreur des débutants souhaitant devenir écrivain est donc de consacrer trop de temps à des passages dépourvus de conflit.

Mais attention, un conflit, ce n’est pas forcément une baston, une guerre ou un duel à l’épée.

C’est une opposition entre la volonté d’un personnage et une situation ou un autre personnage.

Un personnage qui tente de se maintenir hors de l’eau pour ne pas se noyer, c’est du conflit.

Une jeune fille qui essaie d’amadouer ses parents pour la laisser sortir tard le soir, c’est du conflit.

Un petit garçon qui se fait moquer par ses camarades, c’est du conflit.

Un enquêteur qui fait un résumé à son équipe de l’ensemble des indices collectés, ce n’est pas du conflit.

Par contre, deux enquêteurs qui exposent des théories opposées et qui, par la même occasion, utilisent les indices pour appuyer leurs arguments, ça c’est du conflit.

Et en plus, on a transmis les informations souhaitées.

19 – Des voix qui ne correspondent pas aux personnages:

Lorsqu’on lit une ligne de dialogue, on devrait idéalement pouvoir deviner qui parle sans plus d’indications.

Via le vocabulaire employé.

Via les tournures de phrases.

Via le sens même de la réplique qui correspond à une personnalité particulière.

Ce n’est pas facile à mettre en œuvre et dans bien des cas une réplique ne contiendra pas assez d’informations pour qu’on l’attribue à un personnage sans plus d’informations.

Mais si vous voulez devenir écrivain, il faudra apprendre à différencier les « voix » de vos personnages.

Un enfant de douze ans ne parlera pas de la même manière qu’une mamie de 90 ou qu’un père de famille dans la quarantaine.

Un fermier comparera ce qu’il voit avec les expériences qu’il vit chaque jour dans sa ferme.

Un policier par rapport à ce qu’il vit sur le terrain.

Un timide fera de courtes phrases, histoire de se débarrasser de ce moment gênant où l’on l’écoute.

Un égocentrique ramènera toutes les situations à sa personne.

Bref, en fonction de la personnalité et la caractérisation de votre personnage, vous devez développer une manière propre à chacun de s’exprimer.

20 – Cesser de lire pour devenir écrivain:

Certains cessent de lire pendant leur phases d’écriture parce qu’ils ne veulent pas se faire influencer par les écrits d’autres auteurs.

Notamment, au niveau du style.

Je vais faire court:

C’est une très mauvaise idée.

Devenir écrivain, ce n’est pas réinventer l’écriture.

C’est réutiliser ce qui existe, mais d’une autre manière.

Autrement dit, ce que nous créons, nous le créons à partir de ce que nous avons déjà lu, vu, entendu, expérimenté.

Se priver de lecture, c’est se priver d’une partie non négligeable de son inspiration.

21 – Utiliser plus de mots qu’il n’en faut:

Parfois on a des phrases plus longues parce que l’on veut mettre en place une ambiance ou un style particulier.

C’est très bien.

Ce n’est pas un problème.

Par contre, dès qu’on peut raccourcir une phrase en gardant le même effet, mieux vaut la raccourcir.

L’erreur est souvent de paraphraser ou ne pas aller chercher le mot juste.

Plutôt que de dire: « Il ferma la porte à clé. »

On essaie de regrouper les informations qui peuvent l’être.

Ici on a le fait de fermer la porte, et la précision que c’est fermé avec une clé, donc que c’est verrouillé…

Verrouillé ?

Ce mot est plus adapté, non ?

On écrit donc plutôt: « Il verrouilla la porte. »

C’est une petite différence, mais les apprentis écrivains ont tendances à beaucoup commettre cette erreur.

Et lorsqu’une dizaine de phrases par pages peuvent être raccourcies, au bout du compte, le changement est monumental.

Voilà, on a fait le tour des principales erreurs que vous devez éviter pour devenir écrivain.

S’il y a certaines erreurs que vous avez commises avant de vous en rendre compte, n’hésitez pas à les partagez en commentaire, c’est fait pour ça !

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